J’arrête la pilule, rencontre avec Sabrina Debusquat

Je m’appelle Sabrina Debusquat, j’ai 31 ans et je suis une journaliste indépendante spécialiste de la santé et particulièrement de la santé des femmes. En 2014, par exemple, j’ai réalisé la première enquête publiée en France sur les violences gynécologiques, alors non médiatisées. À travers mes articles, j’ai également parlé, bien avant leur médiatisation, de la dioxine dans les tampons, de l’orthorexie, de la culotte menstruelle ou encore des méfaits du sucre blanc sur la santé.

Je suis également animatrice à Radio France pour le réseau France Bleu et j’ai créé en 2012 le site santé www.ca-se-saurait.fr. J’ai actuellement publié quatre livres, tous dans le domaine de la santé :

  • Métro, boulot… bonheur ! Pour en finir avec les coaching-pansements, méthodes miracles et autres régimes alimentaires culpabilisants (2016, Éditions Ca Se Saurait).
  • J’arrête la pilule, investigation d’une année sur la pilule contraceptive, ses effets sur le corps, l’environnement et son étonnante histoire (septembre 2017, Les Liens qui Libèrent, version poche réactualisée septembre 2018, J’ai Lu).
  • Bye-bye le sucre (ou presque), (Larousse, mars 2019) en collaboration avec Séverine Augé de l’école Ferrandi. 144 pages texte/recettes pour apprendre à se passer du sucre blanc, comprendre ses effets sur notre santé et savoir par quel sucre alternatif le remplacer.
  • Marre de souffrir pour ma contraception. Manifeste féministe pour une contraception pleinement épanouissante. (Les Liens qui libèrent, avril 2019). Livre événement illustré pour libérer la parole autour des souffrances et de la charge contraceptives.

Quel a été votre déclic pour arrêter la pilule et décider d’enquêter un an dessus pour produire un livre ?

Mon déclic personnel a été un problème de santé (essoufflements sous pilule de 4ème génération, ce qui peut laisser suspecter une embolie pulmonaire imminente). Je prenais la pilule depuis dix ans. Après son arrêt, je me suis confrontée à de nombreuses galères… J’ai souffert d’acné post-pilule, j’ai testé le DIU cuivre durant deux ans alors qu’il me faisait énormément souffrir et générait des règles très longues et douloureuses puis je suis revenue au préservatif. Et j’ai ensuite découvert la symptothermie (une méthode qui permet de savoir quand se passer du préservatif en période infertile).

J’avais l’impression qu’il ne me restait plus aucune solution. J’en avais marre de souffrir, marre d’abîmer mon corps et d’avoir l’impression d’être la seule à devoir m’occuper de la contraception dans mon couple. Mais j’ai aussi redécouvert ma libido (perdue à cause de ma pilule) et pleins d’autres choses positives.

J’ai raconté cela sur mon site et des centaines de femmes témoignaient de la même chose dans les commentaires, disaient qu’elles aussi n’en pouvaient plus. Avec mes lectrices, nous nous posions des questions auxquelles ne savaient pas répondre nos gynécos : « Pourquoi nous dit-on que les hormones de synthèse sont mauvaises pour la santé, sauf quand il s’agit de la pilule ? », « J’ai l’impression que je suis frigide depuis que je la prends mais vous me dites que ça n’a aucun rapport, que ça n’est pas possible. », etc.

J’ai alors compris qu’il y avait là un vrai sujet d’investigation. C’est la parole des femmes qui a été le point de départ de cette enquête. J’ai trouvé grave que personne ne parle de ce sujet et surtout que personne ne sache répondre aux questions de ces femmes. Je me suis donc lancée dans une année d’enquête sur la pilule et je n’ai pas été déçue !

Votre livre dénonce-t-il uniquement les dangers de la pilule ? Quels sont les thèmes principaux qui y sont abordés ?

Si mon livre se focalise essentiellement sur la pilule, ses conclusions concernent plus ou moins toutes les hormones contraceptives. L’enquête se découpe en cinq chapitres thématiques, tous différents :

  1. La pilule, cette inconnue si répandue.
  2. La naissance de la pilule : une aventure un peu trop précipitée et parfois… misogyne !
  3. La pilule est-elle dangereuse pour la santé et l’environnement ?
  4. Arrêter la pilule : une démarche parfois difficile et plutôt solitaire.
  5. La contraception, entre intimité et choix de société.

De son histoire (passionnante et pas toujours féministe) à sa composition en passant par les pollutions environnementales : le constat est sans appel. La pilule a été un progrès immense, un outil de libération des femmes mais les hormones synthétiques qu’elles contiennent sont des perturbateurs endocriniens puissants qui impactent nos organismes et notre environnement et leur utilisation massive à long terme pose de nombreux problèmes. Aujourd’hui, les jeunes femmes sont très heureuses d’avoir ces contraceptions efficaces mais beaucoup n’en peuvent plus des effets secondaires et refusent de prendre un médicament alors qu’elles ne sont pas malades.

Pourquoi les femmes ne sont pas prises au sérieux quand elles souhaitent arrêter la pilule ?

J’identifie quatre causes principales. Premièrement, la pilule est un symbole. En France nous associons la contraception à la pilule et à la libération de la femme donc nous refusons de voir ses effets négatifs. Ainsi, encore aujourd’hui, quand une femme se plaint d’effets secondaires sous pilule ses effets sont bien souvent minimisés, voire niés. On lui dit que cela peut être dû à de nombreux facteurs extérieurs ou que c’est « dans sa tête ». Par exemple, alors que les études montrent que 20 à 40 % des femmes souffrent de baisse de libido sous pilule, de très nombreux médecins ignorent cette information (pourtant parfois inscrite sur les notices).

Deuxièmement parce que le corps médical fait trop souvent passer l’efficacité du contraceptif avant le bien-être de la femme. Si c’est efficace eh bien le « prix à payer » ce sont les effets secondaires. On se dit que c’est ainsi, que c’est inéluctable.

Troisièmement, nos gynécologues sont formés au long de leur carrière à 98 % par l’industrie pharmaceutique (qui ne va pas grandement insister sur les effets secondaires négatifs de ses produits).

Quatrièmement, les générations plus anciennes ont une vision beaucoup moins critique que les jeunes de la chimie et des hormones de synthèse. Pour eux donc, ne pas vouloir ingérer d’hormones est « une mode » (alors que, les jeunes générations, elles, voient déjà l’impact des hormones de synthèse sur leur avenir et c’est rarement un impact positif).

Comme si l’on refusait de voir que la pilule, finalement, n’a pas que de bons côtés. Les femmes qui par exemple, décèdent chaque année à cause de leur pilule (estimées à 83 par an en France), sont un immense tabou. Notre société refuse de voir que des jeunes femmes en parfaite santé meurent ou sacrifient leur bien-être quotidien, leur santé, parce que nous n’avons que de puissants médicaments à leur proposer pour prendre en charge la contraception et parce que, dans le fond, depuis la pilule, tout le monde croit que « le problème est réglé ».

Quelle est la première raison de l’arrêt de la pilule ?

On n’en sait pas grand-chose vu que le sujet ne fait l’objet de presque aucune étude scientifique ou sociologique. Mais mon sondage réalisé auprès de 3 616 femmes durant mon enquête montre trois raisons principales :

  1. À cause d’effets secondaires bénins mais pénibles au quotidien (baisse de libido, migraine, prise de poids, etc.).
  2. Parce que je pense que c’est mieux pour ma santé.
  3. Parce que je refuse de prendre un médicament/des hormones alors que je suis en bonne santé.

Quel est le premier message de votre livre ? Ce qu’on doit retenir ?

Je propose de repenser la vision de la contraception qui nous accompagne depuis les années soixante et d’ouvrir nos horizons. Si la pilule a été un formidable outil de libération de la femme, rien ne nous empêche aujourd’hui d’en inventer de nouveaux qui répondent aux problématiques de nos générations. Comme je l’explique dans mon article « La génération “no pilule” revendique une contraception sans souffrance, non polluante et égalitaire » :

« La “génération no pilule” questionne surtout le fait d’avoir à subir les effets secondaires d’un médicament alors que l’on n’est pas malade [et] refuse l’idée que contraception rime forcément avec risque d’effets secondaires. Elle remet en question le fait que ce soit systématiquement aux femmes de rogner sur leur bien-être pour assumer ce risque. Cette génération considère qu’au-delà des risques de cancer ou d’embolie, voir sa libido diminuée, souffrir de migraines, de mycoses à répétition ou de quelque douleur que ce soit qui gâche de nombreux moments de vie n’est pas “bénin”. […] 

Il est plus confortable de rejeter cette parole et de penser qu’il s’agit d’une génération de femmes “gâtées et ingrates” qui s’inquiètent pour rien plutôt que de faire face aux vrais problèmes et chercher de nouvelles solutions… Les idéologies s’affrontent, les arguments d’autorité occupent tout le temps de parole et personne ne parle des réels problèmes de fond: les souffrances contraceptives (assumées à 90% par les femmes) et la pollution induite par les hormones synthétiques (qui touche la faune et revient dans l’eau du robinet que nous buvons tous). Pendant que les experts se perdent dans de stériles luttes intestines, se renvoyant études contre études, les corps des femmes, loin des belles théories, supportent l’effet des hormones. »

Avez-vous eu des difficultés à trouver une maison d’édition ? Avez-vous reçu des pressions suite à la publication de cette enquête ?

Non, mes éditeurs (Les Liens qui Libèrent) ont été absolument formidables et exemplaires. Ce sont les premiers que j’ai contactés et, après un entretien pour s’assurer que j’étais sérieuse et que je n’avais pas des idées du style « Manif pour tous », ils m’ont tout de suite dit oui. L’année d’enquête s’est tranquillement déroulée mais, en effet, nous avons reçu des pressions en interne avant la publication du livre, pour empêcher sa parution. Je ne peux révéler de quelle nature ni de quelle source mais cela illustre bien à quel point le sujet est sensible.

Votre livre présente-t-il des solutions alternatives à la pilule, par exemple plus naturelles ?

Je n’aborde que très rapidement ce sujet par manque de place et parce que ce n’était pas l’objet principal de l’enquête. Je parle quand même brièvement de mon expérience personnelle (j’utilise avec succès la symptothermie couplée au préservatif et au diaphragme depuis des années et j’explique que leurs taux d’efficacité ne sont finalement pas si éloignés que ça de la pilule, si bien utilisés) et j’ai également produit un tableau complet à la fin du livre où je présente toutes les contraceptions qui existent actuellement, avec ou sans hormones (leur efficacité, leur prix, leurs effets secondaires, etc.).

J’y rappelle aussi que certaines « méthodes naturelles » comme la symptothermie, sont extrêmement efficaces si bien pratiquées et qu’il est fort dommage que les médecins ne les connaissent pas ou les assimilent encore aux vieilles méthodes inefficaces comme la méthode Ogino. 

Pour connaître la liste des contraceptions efficaces actuellement disponibles et sans effets secondaires il faudra plutôt lire mon second livre sur le sujet : Marre de souffrir pour ma contraception. Manifeste féministe pour une contraception pleinement épanouissante.

Suite aux nombreuses demandes de mes lectrices, je réfléchis également à lancer un programme en ligne autour de l’après-pilule sur mon site Jarretelapilule.fr.

Le SOPK est-il provoqué par une prise de pilule au long court en continu ?

Impossible d’apporter une réponse globale et ferme à cette question, notamment car cela dépend de chaque cas. Ce que l’on sait c’est que les kystes aux ovaires sont une conséquence classique de l’utilisation de contraceptifs hormonaux faiblement dosés (donc pilules sans œstrogènes, microprogestatives ou encore DIU hormonaux) et que le SOPK était très peu répandu avant l’arrivée de la pilule. On sait aussi et que c’est une maladie totalement liée aux hormones et donc au désordre hormonal (or les contraceptions hormonales peuvent générer des troubles hormonaux).

Ceci dit, les perturbateurs endocriniens comme les pesticides ou les plastiques ont envahi notre quotidien au même moment qu’est arrivée la pilule alors allez savoir si l’explosion de ces maladies est due à l’un, à l’autre, à un mélange explosif ou à tout autre chose… Cela peut aussi être dû à ce que l’on appelle le « biais de dépistage » (quand on commence à s’intéresser à une maladie et à la dépister, au début, forcément on a l’impression d’en trouver beaucoup puisque avant on n’en parlait pas et on ne dépistait pas).

Pourquoi prescrit-on si souvent les contraceptions hormonales pour lutter contre l’acné ?

Initialement, (pour Diane 35 par exemple) le problème était inverse. On donnait à des jeunes femmes des molécules anti-acné qui avaient un effet que l’on appelle ; tératogène (si la femme tombe enceinte alors qu’elle prend ce médicament, son fœtus a de fortes chances d’être malformé).

On obligeait donc toute femme qui prenait ces molécules à la coupler avec un contraceptif hormonal pour être sûrs d’éviter une grossesse. Diane 35, qui est donc initialement un traitement anti-acné, une molécule active “anti-acné” appelée l’acétate de cyprotérone) a été couplé à des hormones contraceptives (des œstrogènes) pour éviter tout problème. Par la suite, abusivement, des médecins ont prescrit Diane à la fois comme contraceptif et comme anti-acné.

Chez d’autres femmes, on a aussi remarqué que certaines pilules diminuaient l’acné, on a donc commencé à proposer des pilules, notamment 3ème et 4ème génération, comme traitement anti-acné, souvent chez de très jeunes femmes de 13 ans. Ce qui est une dérive. Non seulement les enfants et adolescents sont particulièrement sensibles aux effets néfastes des hormones de synthèse mais on sait aussi que le risque de cancer du sein est plus élevé chez les femmes ayant pris la pilule très jeune et les pilules 3e et 4e générations (souvent prescrites dans ces cas-là) doublent le risque d’accident thromboembolique (thrombose, embolie pulmonaire, etc.) par rapport aux pilules de 2e génération.

On peut donc s’interroger sur l’intérêt de faire courir des risques pour leur vie à des filles qui veulent simplement réduire leur acné. De plus, ces jeunes femmes sont ensuite dépendantes à ce médicament puisqu’elles retrouvent leur acné dès qu’elles l’arrêtent. Enfin, ces patientes devraient savoir que la pilule ne règle pas la cause de l’acné mais se contente de la masquer et qu’il existe d’autres traitements moins dangereux, comme ceux prescrits aux garçons.

Quels sont les meilleurs arguments pour convaincre nos proches d’arrêter ?

Je pense au contraire qu’il ne faut pas chercher à convaincre qui que ce soit d’arrêter la pilule. C’est une démarche éminemment personnelle et, en la matière, l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Imaginez la situation suivante : vous convainquez une amie d’arrêter la pilule. Vous ignorez que son compagnon lui fait le forcing pour ne pas mettre le préservatif et quelques mois plus tard elle doit subir une IVG. Était-ce finalement une bonne idée ? Vous voyez bien que les implications sont énormes. Arrêter la pilule est un acte qui se réfléchit et il faut être sûre d’avoir trouvé une nouvelle contraception avant de l’arrêter. Pour certaines femmes, ce parcours peut prendre des mois, des années. Elles auront beau subir d’horribles effets secondaires, de nombreuses peurs ou contraintes les empêchent d’arrêter. 

Vous pouvez donc alerter votre entourage, en discuter en laissant pourquoi pas mes livres sur une table, en partageant un article, un témoignage, bref en ouvrant la discussion. Mais, pour ce sujet, comme pour n’importe quel autre, vous ne convaincrez pas en titillant vos proches et en leur faisant des reproches qui leur feront se sentir mal. Un exemple positif est bien plus parlant qu’un discours moraliste et culpabilisant.

Comment accompagner les femmes vers des contraceptions plus saines ?

Si nous laissons les femmes seules face à ce sujet cela n’avancera pas, il faut trouver des solutions ensemble, c’est à toute la société de se saisir du problème et de débloquer des budgets. En tant que femmes nous allons devoir nous mobiliser très fortement pour que cela bouge car, finalement, la pilule est une solution confortable pour la société, sauf pour celles qui en subissent les effets secondaires. 

Je propose donc que notre gouvernement organise une concertation nationale sur le sujet. J’ai lancé mi-mai dernier une pétition Change.org « Marre de souffrir pour notre contraception » dans laquelle je propose de réunir autour d’une table femmes, hommes, chercheurs.es et médecins pour développer et promouvoir des contraceptions sans effets indésirables et des contraceptions masculines. Le but ? Faire évoluer la contraception afin qu’elle réponde aux exigences des nouvelles générations et aux connaissances scientifiques qui nous disent clairement qu’il vaut mieux éviter d’exposer des organismes sains à des hormones de synthèse. La pétition a déjà recueilli plus de 25 000 signatures.

La pilule est-elle un perturbateur endocrinien ?

Un perturbateur endocrinien est une hormone de synthèse qui dérègle le fonctionnement normal d’un organisme vivant en interférant avec son système hormonal. L’OMS définit les perturbateurs endocriniens comme « une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous)-populations ».

La pilule correspond exactement à cette définition et agit absolument comme cela sur le corps : par l’apport d’un mélange d’hormones synthétiques elle bloque ou met en sommeil l’ovulation, c’est-à-dire le fonctionnement normal du corps d’une femme. Mais le sujet est tabou. Dans les études scientifiques, les principaux composants de la pilule sont clairement qualifiés de perturbateurs endocriniens, mais quand il s’agit d’articles destinés au grand public, pas un mot. 

J’invite toutes celles et ceux qui s’intéressent au sujet ou qui veulent comprendre profondément le fonctionnement de la pilule à lire mon enquête J’arrête la pilule pour mieux en comprendre les enjeux.

Quels sont les prochains sujets que vous souhaiteriez aborder ? 

Je travaille toujours sur mille projets à la fois mais, en parallèle de ce projet d’articles thématiques sur le post-pilule sur Jarretelapilule.fr, je rédige depuis plusieurs années déjà un roman autour de la violence conjugale et familiale et de la résilience. J’espère bientôt l’achever et le publier. 

Est-ce que vous souhaitez ajouter quelque chose d’autre à cette interview ?

Rebellez-vous mesdames ! Si la situation actuelle reste telle qu’elle est c’est parce que nous l’acceptons, nous nous y résignons. Parce que l’on nous a dit que nous étions bien chanceuses d’avoir la pilule, nous n’osons pas demander mieux. Quel dommage !

Comme je l’explique dans Marre de souffrir pour ma contraception, il y a de nombreuses façons de nous acheminer vers des contraceptions plus sereines et sans effets secondaires. Cela commence par libérer la parole à ce sujet. Osez en parler autour de vous ! Comme le font les nombreuses femmes qui témoignent sous mon hashtag #PayeTaContraception.

Ce sont avant tout nos préjugés qui nous empêchent de créer notre avenir contraceptif. Toute idée, avant de devenir un outil concret dont bénéficie toute l’humanité, germe d’abord dans un esprit qui croit cette idée possible. Or, si aujourd’hui nous associons forcément contraception avec médicament, ou médicalisation, nous ne créerons jamais de contraceptions sans effets secondaires. Ces contraceptions ne tomberont pas du ciel. Nous devons aujourd’hui mobiliser cet état d’esprit positif et se battre pour que nos filles et petites filles ne subissent pas ce que nous subissons. Comme l’ont fait pour nous nos mères et nos grands-mères.

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