Savoir quand je suis fertile grâce à la glaire et à la température !

Aujourd’hui, on révise la partie de notre cycle, qui arrive dès que nos règles sont finies : le pré-ovulatoire ! Ce temps particulier qui précède nos ovulations, et qui va déboucher sur la « Fenêtre de fertilité » : ce temps de 9 jours environ, autour de l’ovulation, où une femme est FERTILE !

 La femme peut savoir quand elle est FERTILE, c’est à dire : quand sa “Fenêtre de Fertilité” est présente : très simplement : en lisant au quotidien, au sortir de ses règles : comment progressent sa GLAIRE cervicale fertile (à la vulve) et sa TEMPERATURE corporelle (au réveil) !

La « Fenêtre Fertile » : est le moment, 6 jours avant l’ovulation et 3 jours après elle : où des indicateurs de la fertilité (température et glaire), montrent à une femme qu’elle est fertile.

• La glaire fertile OUVRE la fenêtre de fertilité, dès 6 jours avant l’ovulation réussie. Et la glaire connait un pic de qualité maximale : habituellement, la veille de l’ovulation réussie, avant de disparaitre (de se tarir) !

• La température, montre l’APOGEE de la fenêtre fertile (le jour de l’ovulation) : par le 1er point haut.

• Puis la température FERME la fenêtre fertile : on comptera plusieurs points suivis de températures hautes, au minimum 3 points hauts, obéissant à des règles très précises pour leur sélection (règles des méthodes sympto-thermiques) : pour savoir si notre ovule, est encore « vivant » et fécondable … ou plus du tout ! Et la glaire qui ne réapparait pas non plus sous forme fertile, confirme, cette observation.

A noter : il existe des pathologies ou des maladies pour lesquelles, les indicateurs fertiles glaire et température montrent à la femme qu’elle est fertile, mais en fait la femme ne l’est pas vraiment : exemple : les trompes obstruées ! Simplement car ces indicateurs sont des indicateurs de l’ovulation, mais ne disent pas d’autres choses (ils ne disent pas par exemple, si à l’interne, le « circuit » de nos voies intimes féminines, est en état d’être fécondé).

 La glaire est le signe de la fertilité qui montre que les œstrogènes ovariens sont en action, que les ovules murissent, et que le col de l’utérus s’ouvre et se remplit d’un mucus fertile. Mucus qui peut conserver les spermatozoïdes en vie jusqu’à environ une moyenne (selon les études), de 5 à 6 jours après un rapport intime.

Après un rapport intime, les spermatozoïdes vivront alors dans la glaire fertile, directement au col de l’utérus : leur lieu d’installation sont les petits couloirs présents au col (les cryptes du col), où la glaire les régénère, leur donne un apport nutritif et à effet ascenseur : ce qui leur permet de prévoir des départs différés (et rapides) vers la trompe. Essayant jour après jour, de remonter et d’atteindre l’ovule peut être libéré … En effet, le spermatozoïde vit « longtemps » dans le corps féminin, certainement une semaine, en présence de glaire de bonne qualité au col ! L’ovule lui ne vit que 24h une fois libéré de la trompe. Aussi, la glaire est l’élément clé pour leur assurer une rencontre, dans ce laps de temps très court !

=> A la sensation : la femme note les jours de ressentis non secs, mouillés ou glissants à la vulve, pour connaitre ses jours de glaire fertile.

=> A l’observation : la femme note ses jours de glaire filante, glissante et transparente vue, en saisissant la glaire entre 2 doigts, et en l’étirant, à hauteur des yeux.

Le but est de trouver les jours fertiles, en observant comment la glaire apparait et devient de plus en plus fertile, en terme de qualité (et non de quantité). Car au début elle est d’aspect blanc pâteux et non étirable (cassante), puis elle évolue en quelques jours, vers la fertilité maximale : illustrée ci dessus par la fameuse : glaire similaire à du « blanc d’œuf cru » ! Transparente, glissante, filante, qui s’étire sur plusieurs centimètres sans casser ! CEPENDANT : chaque femme a un profil spécifique de glaire, et reconnaitre le maxima fertile unique de sa propre glaire, s’apprend, en symptothermie !

 La température corporelle au réveil d’une femme : monte dès que l’ovocyte produit une hormone nouvelle : la progestérone : et cela se passe juste avant, pendant, ou après, l’ovulation réussie.

Ce qui nous intéresse ici, est que cette progestérone a un effet hyper thermique : aussi dès que l’ovulation est imminente, ou passée : la température corporelle de la femme monte, et reste haute et stable, jusqu’aux règles prochaines. Pour prouver l’ovulation réussie par l’examen de la température, en France, on propose donc généralement de réaliser une courbe des températures, et de suivre la conception de  Vollmann (1947), un gynécologue suisse, qui propose pour prouver l’ovulation : de tracer une « ligne haute» des températures à atteindre.

C’est-à-dire un Niveau Moyen Haut (NMH) à atteindre, vis-à-vis, d’un Niveau Moyen Bas (NMB) : qui lui, est la moyenne des températures basses, avant qu’elles n’aient monté. Vollmann exige trois lectures plus élevées, que la température “moyenne” basse des points précédent la montée, pour valider l’ovulation comme étant réussie et passée, et fermer, une fenêtre de fertilité.

On apprend généralement que l’ovulation réussie = est le 1^er point haut de température haut et stable, car cela nous donne une règle pour l’auto observation qui est fiable.

 Mais des études ont montré que l’ovulation peut se dérouler dans l’ovaire :

•  jusqu’à 4 jours avant le 1^er point haut de température = la température met donc 4 jours à monter, après l’ovulation réussie !
• sur le 2eme point haut de température = la température monte la veille, de l’ovulation réussie

Voici les graphiques adaptés des études de Gnoth (2002), attestant de cette réalité sur un panel de femmes, dont l’ovulation ne va pas systématiquement se réaliser, « pile » sur le 1^er point haut : ce qui atteste de la nécessité de bien se faire former en symptothermie, pour tout comprendre :

Ce qu’il faut noter, est qu’interpréter les signaux nécessite une formation, car “un indicateur n’est pas une méthode”, pour citer Evelynn Billings !

En effet, pour donner quelques exemples : si vous avez des soucis de fertilité notamment, il faut bien noter qu’un décalage thermique très haut (après l’ovulation) : n’est pas proportionnel au taux de progestérone sanguin ni une preuve de la qualité de sa fertilité : 3 ng/ml de progestérone suffisent à donner un décalage des températures lisible, alors que 10 ng/ml sont nécessaires pour parler de fonction correcte de sa progestérone. De plus, la fertilité dépend de plusieurs facteurs : qualité de la glaire, follicules ovariens rompus correctement ou pas, follicules ovariens vides, etc …

Et inversement, une femme qui ne décale que faiblement, après son ovulation : n’est pas automatiquement « en déficit de progestérone » et peu fertile. Il y a un cumul de facteurs à comprendre et connaitre ! Un moniteur en symptothermie ou un médecin spécialisé en restauration de la fertilité, peuvent vous aider !

Article par Audrey Guillemaud Pour Glow Up

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